La prise de décision

Décider c’est renoncer.

La prise de décision, un dilemme pour faire un choix

Le moment de la décision est un instant particulièrement difficile, car décider c’est en premier lieu renoncer.

Renoncer à quoi ?

Renoncer au confort d’une situation que l’on connaît, renoncer aux habitudes et à la routine et surtout renoncer à la sécurité d’une situation que l’on maîtrise. Décider, c’est aussi renoncer à une multitude d’autres possibilités.

Autrement dit, en prenant une décision nous sortons de notre zone de confort, où nous nous privons de certaines possibilités.

Nous nous attachons vite et fort à notre confort et à notre routine. Cet attachement est tellement puissant que les entreprises font appel à des spécialistes en gestion du changement.

Décider c’est faire un pari sur le futur.

Décider c’est aussi faire un pari sur un profit, une réussite future.

Le dicton « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » freine les initiatives. Nous ne sommes pas toujours conscients de ces réflexes de refus de décider.

Décider nécessite aussi d’être persévérant pour mener son projet à bien car l’on est souvent confronté à des obstacles bloquants et imprévus qui peuvent nous pousser à abandonner en cours de route.

Prendre une décision signifie porter la responsabilité des conséquences et ce poids peut paraître très lourd à porter.

Décider, c’est faire émerger des doutes.

Voici quelques questions que l’on se pose lorsque nous sommes face à un choix, face à une décision et les moyens à mettre en oeuvre pour répondre à ces questions :

Ai-je les capacités pour mener ce projet à bien ? Un travail sur l’estime de soi permet de rassurer sur ses capacités
Est-ce que je fais bien ? Un travail sur les altérations de la perception et sur la capacité à prendre du recul est nécessaire
Est-ce que je réussirai à surmonter les obstacles ? Un travail sur la rationalisation et sur l’objectivité est requis
Est-ce que je prends la bonne décision ? Faire une évaluation objective des enjeux et des risques sans oublier de tenir compte de l’implication émotionnelle

Certaines et certains d’entre nous sont tellement enthousiasmés par des occasions qu’ils voient comme uniques, qu’ils partent instantanément tête baissée. Il existe pour ces tempéraments de belles réussites mais aussi de cuisants échecs.

Décider, une affaire objective.

Il est tentant de croire que nos décisions sont factuelles et objectives mais il ne faut jamais en sous-estimer le côté émotionnel.

La manière habituelle de prendre une décision personnelle de manière objective consiste à dresser une liste avec deux colonnes listant les pour et les contre.

D’un point de vue professionnel, la méthode généralement utilisée consiste à réaliser ce que l’on appelle un “SWOT analysis”, autrement dit, définir les facteurs clés du succès sur la base des forces (S), des faiblesses (W) des opportunités (O) et des menaces (T).

La manière la plus aboutie pour prendre une décision consiste à se livrer à une analyse des risques. (Une fiche pratique sera rapidement établie pour mettre en oeuvre cette méthode.)

Le côté émotionnel est à prendre en considération, car contrairement à ce que l’on pense généralement, nos actions sont essentiellement basées sur les émotions.

A titre d’exemple, pour décider de l’achat d’un logement, ce qui constitue un poste de dépense significatif pour un particulier, l’argument de l’agent immobilier qui conduit le plus grand nombre à signer est “vous avez un coup de coeur pour ce logement”.

Il en va souvent de même pour le choix du bulletin de vote que nous glissons dans l’urne lors d’un scrutin électoral. Est-ce un vote pour un programme (combien de personnes l’ont lu?) ou un vote pour une personne qui inspire confiance (sur quels critères?).

Une excellente méthode pour rendre ces décisions émotives un peu plus rationnelles consiste à faire le point sur ses besoins et ses aspirations. Ceci permet de voir en quoi une décision donnée permet de répondre à ses aspirations personnelles. (Une fiche pratique sera rapidement établie pour mettre en oeuvre cette méthode.)

En synthèse.

Pour résumer, décider de manière pertinente et en connaissance de cause est un instant difficile. L’enthousiasme tout comme la peur de s’engager, sont deux mécanismes naturels destinés à nous permettre d’avancer ou à nous protéger.

Il convient de prendre conscience de ce qui nous fait avancer et de ce qui nous freine pour prendre une décision adaptée dans les situations complexes du monde actuel.

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